Joyce McDougall

Vous trouverez dans ce site un texte (long) de Joyce McDougall sur le sujet.

http://www.psychiatrie-francaise.com/psychiatrie_francaise/trente%20ans%202/PsyFr499f.htm#ZZZ

J'en extrairais pour vous quelques idées fortes que nous pourrions mettre en question.
Bonne lecture !

Citation :

Vous trouverez dans ce site un texte (long) de Joyce McDougall sur le sujet.

http://www.psychiatrie-francaise.com/psychiatrie_francaise/trente%20ans%202/PsyFr499f.htm#ZZZ

J'en extrairais pour vous quelques idées fortes que nous pourrions mettre en question.
Bonne lecture !
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I.C.

Mon psychanalyste me dit un jour quand je lui disais à la fin d'une séance "ah mais comment m'en débarrasser!!!" : On est toujours addicté à quelque chose.
Je me rappelle aujourd'hui l'espace de son regard : non pas le formidable de mon psychanalyste - il ne fut formidable qu'en ce que j'en fis pour moi - mais l'ouverture que j'en pris.
Si cela se trouve, il pensait à ses propres addictions. Ou bien se référait-il à ses études, à l'enseignement suivi. Je réalise aujourd'hui, sans savoir d'où cette phrase lui vint, non pas tant qu'elle me poursuit, mais que je n'en trouve la source qu'en moi-même. Ce que l'on pourrait dire d'une addiction.
Reste à lire, I.C., ton texte en lien.
FB

La plupart des personnes que je reçois sont addictées à ce qui les amène. Pas évident de renoncer à jouïr de ce dont on voudrait se défaire.
FB.

Bonjour Francis, bonjour à tous,

Et oui!

Ne pourrait-on dire qu'au fond la toxicité d'un rapport compulsif à tout objet extérieur, quelqu'il soit, ne viendrait signaler ce qui fonde précisemment l'addiction, à savoir, confèrer à l'objet investi, la fonction de créer, à notre place, un mouvement psychique ?

D'ailleurs, on vient de me signaler que je suis addicte aux forums !
Aïe Aïe Aïe

Bien à vous.

Admin a écrit:

(...) ce qui fonde précisemment l'addiction, à savoir, confèrer à l'objet investi, la fonction de créer, à notre place, un mouvement psychique ? (...)

Comment le formulerais-tu autrement s'il te plaît ?

Addiction ...
bon à... savoir, pour les mots, mais la chose est plus vaste que ces quelques uns d'approche :

addiction, par le détour de l'utilisation facile de ce mot en anglais, et qui est revenu en français comme équivalent du mot dépendance, vient du latin,
mais par "n'importe" quelle notion...

ad-dicere « dire à » :
Dans la civilisation romaine, les esclaves n'avaient pas de nom propre et étaient dits à leur Pater familias. L'addiction exprime une absence d'indépendance, voire un esclavage.

En français, un terme correct sur le fait, et "sans interprétation pré-dite" serait
« assuétude » :
ad- : ad exprime le renforcement
suĕo, ēre : - intr. - avoir coutume de.

évidémment plus difficile à conjuguer !


J'y reviens au passage :
addiction, et dépendance sont des mots du droit, de la loi.
« être sous l'autorité ou la dépendance de quelqu'un » dépendance, despendere, « être suspendu à » d'où « dépendre de, se rattacher à »,

(à ne pas confondre quand même avec les dépens, dispendere, dépenser ! dispando (dispendo), ĕre, pandi, pansum (pessum) : - tr. - 1 - ouvrir, étendre en tous sens. - 2 - amplifier, développer, étendre.)

assuétude, un fait de comportement régulier, répété... au delà de quoi ? quelle limite, quel enjeu, jusqu'à l'addiction / dépendance ?

assuétude : le plus de...
le plus de quoi ?
le plus de la chose du besoin... quand il y a un plus à la satisfaction d'un besoin...
et quand ce plus à la satisfaction d'un besoin ouvre sur les bords, permet une traversée de l'excés, pour aller où ? en faire quoi ?
l'assuétude parle d'excés... quand quelque chose excède l'espace du commun, du sens commun, du sens commun de soi... comme de se laisser se traverser pour aller se voir vibrer ailleurs... quand le besoin excède l'habitude... c'est la manière habituelle du petit enfant pourtant qui peut être "addicte" au dessin, à ses playmobiles, à ses légo... temporairement : période sensible d'apprentissage... il y a des addictions qui sont espaces d'apprentissage, aussi... lorsque : "traverses"... la tension finit pas pro-jeter : ailleurs...

J'assuette, tu assuettes....
Bonjour Enid, très contente de te voir ici !

Ou...toxicomanie, qui recouvre en français l'idée que celle-ci se fonde sur le désir de se faire du mal, alors que le terme addiction, en anglais, donne l'idée que le sujet addicté est l'esclave d'une seule solution pour échapper à la douleur mentale, comme le rappelle J. McDougall.

Et c'est là où je voulais en venir Francis, dans mon Char à bias...
La jouissance que tu soulignes avec raison est bien le but recherché et non celui de se faire du mal.
L'objet d'addiction (produits psychoactifs, nourriture, sexe....) est investi pour les bénéfices qu'il appporte.

Si on accorde au processus, la possibilité d'un soulagement de tensions psychiques, on donne à l'objet d'addiction la charge de ce processus.

Bonjour !

j'ai continué mon message cependant que I. C. y répondait !
mais ils y a donc des entrecroisements...

Bien à vous,
Enid

assuétude...

assuétance... ?

"Je me sens assuété".... Ouais... A tester...
Bonjour et merci de ces compléments,
Francis.