Triangle du lien social - Un regard lacanien sur...

J'ai eu ce lien ce matin pour ce site :

Paroles sans frontière
Association de psychanalyse interculturelle à l’épreuve du terrain
– Direction : Bertrand Piret

et précisément à ce texte :

UN REGARD LACANIEN SUR LES PSYCHOPATHOLOGIES ACTUELLES EN LIEN AVEC LE DISCOURS MODERNE

par Özge ERSEN

dont j'ai extrait ceci, pour vous donner envie de le lire...

Citation :

Citation :

Le discours dominant du libéralisme économique a bien retenu la première leçon de la psychanalyse : la satisfaction est le but égoïste de toute vie humaine. Mais il a oublié la seconde qui en est inséparable : toute jouissance ne peut être que limitée, incomplète pour préserver la cohésion du groupe social.

Serge Lesourd

Dans cet article, nous allons essayer d’explorer essentiellement deux problèmes : le lien entre symptôme, langage et discours social, c’est-à-dire la manière dont le discours capitaliste d’aujourd’hui conditionne la vie psychique du sujet ; et en second lieu, les effets de cette situation sur la pratique du clinicien.

[...]


le symptôme n’est pas indépendant du discours social dominant et qu’il contient toujours un tiers. Freud le dit dans Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient (1905) : pour qu’un mot d’esprit puisse être entendu en tant que mot d’esprit, il faut qu’il y ait une tierce personne qui reconnaisse ce mot d’esprit [3]. Parce que ce dernier s’adresse et se réfère toujours à quelqu’un, c’est-à-dire à un tiers qui écoute. Comme Lacan l’a élaboré plus tard en détail dans sa théorie du sujet, l’intersubjectivité ne passe pas seulement entre les deux sujets mais n’est possible que là où il y a une référence à un tiers, c’est-à-dire à l’Autre [4] . De même, les mots dont nous sommes porteurs nous viennent de l’Autre et s’adressent à l’Autre. D’une manière plus simple et compréhensible, c’est la condition de la construction du sujet, et si on le dit avec les termes de Lacan, cette construction n’est possible qu’avec la division du sujet ($, sujet barré).

Avec la mise en place de la métaphore paternelle pour désigner l’objet primordial du désir, la jouissance maternelle, la division du sujet s’institue – telle est la condition de l’inconscient- et le sujet se soumet à l’ordre symbolique. Chez Freud, la notion de Spaltung [5] apparaît d’une part comme une division de l’appareil psychique en instances, d’autre part, comme la division d’une instance elle-même. Pour Lacan, sans doute, la Spaltung définit le caractère le plus inaugural de la subjectivité, car elle est ce par quoi le sujet advient et se structure sur un certain mode psychique. Dire que le sujet est divisé revient à dire, selon Lacan, que le sujet n’est possible que par le signifiant, par lequel il est produit en tant que parlêtre, autrement dit, manque à être. Le symptôme étant le signe et l’assurance de cette division, il n’est pensable que s’il fait référence, comme Freud l’a expliqué dans le mécanisme du mot d’esprit, à un tiers, à l’Autre.


mercredi 6 juin 2007, par Özge ERSEN

Merci Enid pour ce sujet.
L'extrait de l'article de Serge Lesourd donne bien envie d'aller y voir de plus près !
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, le lien ne fonctionne pas, ça me dit "non autorisée".
Il faut donc que vous recherchiez le site en question via google

(les liens fonctionnent de mon coté. PC, Vista et navigateur Firefox ; pas encore lu ce texte)
A bientôt,
FB.

oui, pour moi aussi cela fonctionne.

Essayez celui-ci pour l'accueil général :

http://www.p-s-f.com

L'exploration des textes mis en lien ici par Enid, me fait saisir ceci:

"Ce que la psychanalyse nous enseigne c’est que non seulement aucune nourriture ne peut satisfaire la demande de sein maternel, mais qu’aucun objet du besoin ne peut apporter au sujet la satisfaction absolue. Chaque traitement qui tente de combler ce manque fondamental dans la structure, fait taire aussi le désir inconscient qui pousse le sujet à la créativité, ou mieux, à la sublimation, et par là fait taire le sujet lui-même."

...la sublimation...
On en parlait sur un autre post.
Je proposais qu'elle puisse être au service de la survie de l'espèce, ellel'est aussi dans la survie du désir.
Je meurs à moi-même, si la société dans laquelle je vis, m'assigne à un bonheur prémâché, à la conformité de mes pensées, à la nauséabonde tristesse de l'"avoir".... et oui !