Sous pression

Entre l'héritage de nos histoires familiales respectives et les perspectives d'avenir portées par nos enfants, il y a le quotidien de nos vies.
Le contexte social, économique, culturel, politique, induit dans l'organisation des rapports familiaux un certain nombre de questions convoquant les parents et les professionnels à des positionnements.

Je pense à la pression transitant par l'école sur "l'obligation de réussite" scolaire puis professionnelle.
A cette pression s'ajoute souvent celle que vivent les parents eux-mêmes en première ligne quand leur emploi est menacé.
Je pense aussi à la pression qu'exerce la course en accéléré au suivi des nouvelles technologies de communication, dont l'intégration semble incontournable à l'insertion des enfants mais qui les exposent tout autant à des troubles comme ceux de l'addiction aux jeux sur ordinateur.

La richesse des échanges sur nos expériences de parents ou de professionnels peut, j'en suis convaincue, permettre de soutenir une élaboration quant à nos positionnements.

Je propose de nous y risquer.

"La pression transitant par l'école sur l'obligation de réussite"...Oui vous avez raison Isabelle, et nous en tant que parents nous voulons cette réussite pour nos enfants, il est difficile de ne pas entrer dans ce processus qui consiste à en faire toujours plus pour que ça marche, cours particuliers en parallèle, pression sur les résultats qui vont conditionner certaines activités hors scolaires... La difficulté étant d'évaluer suffisamment objectivement les capacités réelles de nos enfants, avec l'âge qu'ils ont, et les moyens mis a leur disposition. Avoir le goùt d'apprendre, l'envie de savoir, le plaisir de découvrir pour soi dans un premier temps, pour ensuite en faire quelque chose de professionnel. Cela passe bien sûr par l'idée d'effort le plus souvent.

Voila ce qui me vient dans un premier temps

Caro

Ce temps de l'enfance
Temps d'indolence
Couvée de rêves
Qu'un jour, plus tard
Je ferais du monde un tour
Pas à pas, si j'ose,
Ferais en grand les choses

Encore faut-il pouvoir les rêver ces choses...

Admin a écrit:

Ce temps de l'enfance
Temps d'indolance
Couver les rêves
Qu'un jour, plus tard
Je ferais du monde un tour
Pas à pas, si j'ose,
Ferais en grand les choses

Encore faut-il pouvoir les rêver ces choses...

Or l'indolence, nos enfances la connurent-elle ?
Et quelle difficulté lorsque le temps passant, les enfants, les ados, les jeunes adultes réalisent combien certaines réalités laissent si peu, et de place à rêver, et de possibilité de les réaliser.
En vieillissant, on pense aux rêves, le temps passant.

Bonjour Francis,

Oui, c'est de mon point de vue, la plus grande menace, à laquelle les parents sous pression exposent les enfants.
Ils leur demandent de grandir "vite fait", dans le : "il faut qu'il comprenne que c'est pour son avenir qu'il doit travailler à l'école" est bafoué du même coup ce possible plaisir d'apprendre.
L'injonction à la réussite sociale, qui est aujourd'hui l'idée du bonheur, étouffe jour après jour, l'imaginaire et la créativité de l'enfant.
Je vois cette menace aussi pour les enfants dont les capacités d'apprentissage ne posent pas de problème, les parents y voyant souvent comme un capital sur lequel miser des garanties d'avenir.
A peine ont-ils le temps du plaisir en eux, que ce plaisir appartient déjà à un fond d'investissement.