Petits cadeaux

Je rends ce soir hommage à Luc pour son blog enchanteur: http://www.luclamy.net/blog/?cat=43



Plumes chatouillent
Couleurs au doigts
Du bonheur qui fouille
L'éclat de nos joies

Vite sous les paupières
Un courant stellaire
Respire par les persiennes
Une sieste en voyage

Comprendre est renversant
Les tableaux sont noirs
Pour que trace en blanc
Le trait friable des savoirs

Isabelle Caillard

Quel beau cadeau que ce poème sur le tableau noir et quelle magnifique illustration.

Bonjour lakiki !

Bienvenue à toi.
Les petites techniques d'utilisation du forum ne seront bientôt plus un soucis pour toi.
Ici (et je ferais la correction pour toi), tu peux simplement, en cliquant sur "répondre", inscrire ton texte.
A bientôt !

Photo: martine Caillard

Contre ténor: Jaroussky

merci pour cette délicatesse. rien de plus.

Je vais essayer de trouver le "De torente", que me rappelle le morceau ci-dessus, dans le "Dixit Dominus" de Haendel. J'ai chanté en chorale ce Dixit Dominus : une splendeur, aussi profonde parfois que sensuelle et enlevée, que la musique du grand jouisseur roux, Vivaldi. Je cherche...
Ah ben voila :
https://www.youtube.com/watch?v=6lP5L0X79rs

Je ne connaissais pas cela de Haendel...
Vivaldi m'a ravie, avec Jaroussky...

le De torrente de Haendel m'emporte dans une immense rivière...
aussi beau...

Merci Francis, peux-tu me dire ce qu'ils racontent de leur voix ? après avoir écouté plein plein de fois... je me demande...

De torrente in via bibet : ?

Bonjour Enid,
J'ai regardé le long commentaire de l'oeuvre composée de 8 mouvements dans mon jaunissant 33 tours de 1978 (chez Erato, Monteverdi Choir et Monteverdi Orchestra, direction John Eliot Gardiner), et découvert pour ce 7ème mouvement :
De torrente in via bibet ;
Propterae exaltabit caput
Il boit au torrent pendant la marche ;
c'est pourquoi il relève la tête.

Why not...
Le premier mouvement de ce Dixit Dominus peut se découvrir (se voére) ici : https://www.youtube.com/watch?v=K8Id7d_AIjc&hl=fr et l'on trouvera là une bien laborieuse interprétation des 8 mouvements : http://video.google.fr/videoplay?docid=-6440223061195285236&ei=mmazSa2dIoWb-Aa_9_mJBA&q=%22dixit+dominus%22+haendel&hl=fr (on lit "deuxième partie" au début de la video, mais il s'agit d'une deuxième partie de concert, non d'une deuxième partie du Dixit).

Enfin, ouïr (je viens de le dénicher) le disque sus-cité ici : http://www.musicme.com/#/George-Frideric-Handel/albums/Dixit-Dominus,-Zadok-The-Priest-0809274868329.html

Bonne journée,
Francis

merci ! j'écoute.

j'avais complètement zappé en écrivant mon impression de ce dixit : une immense rivière... qu'il s'agissait réellement... d'un torrente dans le mot !
Pur sentiment de la musique.

Bonjour Enid,

Moi j'aimerais que tu nous racontes ton avatar ! Il m'intrigue...

C'est d'accord ! seulement, il faut que je développe un instant, avec quelques références, et là, pas le temps !
plus tard ! J'aurai à faire passer une mise en page "circonstanciée" document Word éventuellement...

Houuuuuuuu je sens que ça va être splendide !
J'ai hâte

Bonne journée Enid !

Admin a écrit:

Bonjour Enid,

Moi j'aimerais que tu nous racontes ton avatar ! Il m'intrigue...

Cela m'évoque Miro-Picasso-Shadocks-les-moulins-de-don-quichotte et un peu de Dali, mais je crois que ce n'est pas ça. Hein ?
A plus tard, je suis - avec amour (comment parler d'amour, disait sur un autre post Isabelle ?) - aux fourneaux.
Francis.

...et là haut, je rêve...
A quoi je rêve

Isabelle,
écoute de la voix
et vibrante
et vivante
et frôlant les effiloches de la nuée,
sublime. Merci.


http://www.giovannisample.com/mondo.php

Dans la série des petits cadeaux.
Quintet pour voix. Sextet si l’on y ajoute l’orchestre, « c’est-p’t’être » si l’on écoute le hautbois ou que l'on fixe son écoute sur un autre instrument. L’une des plus belles pièces de la musique lyrique, extrait de la fin des Noces de Figaro : Mozart, Beaumarchais, Da Ponte. Dans ses opéras (les operas de mozart), l’on a souvent ensemble amour, mort, secrets, trahisons, tendresse, sexualité. Même dans la pesante "Flute enchantée" - papageno et papagena ; la reine maratre de la nuit - et y compris dans, de mémoire, l'"Entfürung aus dem Serail", l'Enlèvement au Serail, auquel je ne parviens pas à trouver la gravité affleurante des Noces, entière dans Don Juan. Chaque œuvre recelle-t-elle des parts de tout nous : http://www.deezer.com/fr#music/result/all/Pian%20pianin%20le%20andr%C3%B2%20pi%C3%B9%20presso%20colin%20davis
Même air, en video, un peu empesé ici à mon goût, malgré la direction de Giulini : https://www.youtube.com/watch?v=XC-uwNfd13w

Reproduction de Schiele, comme dans mon cabinet de Cergy.

Auparavant, ce trio :
http://www.deezer.com/track/le-nozze-di-figaro-susanna-or-via-sortite-terzetto-T1054858

Et en video, par Gabriel Baquier, Gundula Janowitz, Lucia Popp, au Palais Garnier https://www.youtube.com/watch?v=5lHaPAphDVs&hl=fr ; déjà tout le tragique de Don Giovanni. Des frissons avec le mélancolique hautbois que quitte rarement Mozart. Version plus « moderne », 20 ans après (1,30 mn de récitatif en début de video) : https://www.youtube.com/watch?v=5lHaPAphDVs&hl=fr

A bientôt,
Francis.

Rien à voir? Pas si sûr - sinon mes liens de parentalité avec mon prolo de père ("Francis, on peut pas siffler ça, mais écoute :") - mais je n'y résiste pas : https://www.youtube.com/watch?v=UdcAo1OZWQA&hl=fr en images, mais lui préférer la conduite de ce pédant de Boulez (qui fomenta aussi un remarquable Sacre du Printemps, de Stravinski : chez Boulez, l'infatuation, mais la précision des meilleurs jazzmen) ou celle de Leonard Bernstein. Ah oui : c'est de Bartok, concerto pour cordes, percussions et celesta, mouvement allegro (le 2ème, probablement). Autre façon de faire ici, pas mal du tout : https://www.youtube.com/watch?v=dK4YyDBoboU&hl=fr

Complètement barré ce tok !
Génial !
Je ne sais pas laquelle de ton écriture ou de la musique, je préfère, Francis.
J'ai toujours trouvé fascinante et belle la façon dont les mélomanes (ou musiciens) parlaient de la musique qu'ils aiment, ils sont toujours...comment dire ? à la juste place avec leurs oreilles, on se les prête (les oreilles), elles s'ouvrent à de nouveaux sons, ça se transmet si facilement, c'est peut-être pour ça aussi qu'on dit de la musique qu'elle est un langage universel, non seulement elle nous transporte chacun dans nos vagues profondes, touchent au coeur, mais elle se communique, comme le rire.
Merci !

http://www.weblettres.net/blogs/uploads/f/fcahen/1848.jpg de Fragonard,
me fait penser à ce lien musical : https://www.youtube.com/watch?v=5lHaPAphDVs Le noces encore, déjà citées.

Puis voici Don Giovanni :
Don Giovanni :
Ouverture :
https://www.youtube.com/watch?v=nemAKvtXL8w

Final :
https://www.youtube.com/watch?v=r1UH-MQ0u4U même structure d’écriture. C'est les mêmes. Ouverture, final, c'est idem, enfin presque.


A bientôt, Francis (Don Giovanni, c'est une architexture).

Je nous cherchais un extrait de "Siegfried", où l'infame et tragique Mime se lamente, mais faute de, suis tombé sur cet extrait du "Crépustule - Crépuscule des dieux" : https://www.youtube.com/watch?v=20RldhK9354 , sans voix, pour une mise en jambes. L'on peut dire ce que l'on veut de Wagner (antisémite, lourdingue, accro au blé, récupéré par le nazisme), non seulement je le trouve d'une grande modernité, mais lorsqu'on y entre, ses compositions sont d'une incroyable richesse, et extrêmement techniques. A l'époque où je me passionnais pour sa tétralogie (le Ring), pour Tristan et Isolde - j'eus plus de mal avec Parsifal - je découvris un petit livre où l'auteur montrait la partition des thèmes (ex. : la jalousie, la nature, la mort, etc. durant quelques mesures, c'est à dire quelques 10 ou 20 secondes) et comment, en faisant entrer ces thèmes à tel ou tel endroit, en les y rappelant, Wagner suggérait derrière les mots chantés, derrière le "contenu manifeste" de la scène" ce qui couvait dessous, son possible contenu latent, pour causer comme les psychanalystes freudiens. Ex. : une scène d'amour, et telle partie de l'orchestre ébauchant le thème de la jalousie, ou de la richesse, ou de etc., etc.
Mais bref. A vos caffettes et à bientôt,
Francis.

PS : le premier des 4 opéras constituant le Ring est "Rheingold", ou "L'or du Rhin". En voici l'ouverture https://www.youtube.com/watch?v=wiyoLa9z1ao , enfin, le prélude.
Le Rhin prend sa source (filet de musique, mais sorte de basse continue qui laisse présager la suite)), puis arrive les affluents (un coup de cordes dans l'orchestre), puis le bon gros Rhin y va des tutti de l'orchestre avant que les acteurs commencent à s'entre-déchirer.

Version microsillon puis CD par Solti & Wiener philharmoniker, chez Decca qui fit référence pour moi.
En DVD, l'historique BOULEZ / CHEREAU / PEDUZZI pour la direction d'orchestre, la mise en scène, les décors.

Gronde le souffle des torrents
Se terrifent les filets tapis
A l'ombre des géants
Epiant la rencontre improblable
Mais s'en souviennent pourtant