Associations Libres UN ESPACE DE TISSAGE, D'UN BRIN DE PENSEE à l'AUTRE |
| | étoffes de soie et nuées | |
| | Auteur | Message |
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Enid
Messages : 76 Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: étoffes de soie et nuées Lun 25 Mai - 16:05 | |
| Prolégomène la panne de velours 1Panne, lat. pinna «plume; aile»4
{ zantedeschia }
Baiser Petit mot petite photo de référence petite chose de ce jour à voir petit mot de lettres de z à a petite présence petite idée petit appel d'un petit air petite réalité de traverse petite élégance de transverse petite vérité au plexus solaire petit espace à la ligne et majuscule petite majuscule, intersticielle d'une petite richesse qui est en petite attente en petite peur en petit coeur ouvert d'une petite élongation d'élégance : [e + lego] LEGO choisir cf. prédilection
electus, choisi
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager? Que ce soit aux rives prochaines.
Pro-légo-mène (La Fontaine, livre IX, fable xi) [...que l’élégance ne fasse jamais tort à la force... Dans le sublime, il ne faut pas que l’élégance se remarque: elle l’affaiblirait.]lego, is , ere , legi, lectum « ramasser », « recueillir » ou « lire »
Lego « je met ensemble » ou « j'assemble »...de ce que l’on recueille donc, glane, ramasse, de ce que l’on lit, de ce geste du choisi, de cueillir, lorsqu’on laisse : pour recueillir, il faut laisser…le geste de la distinction… et de cette juste distinction, l’élégance du lu… et c’est que, là où, entre les lus, repose ce qui ne se dit pas du choix, qui est comme une couleur imprésentable. Je me suis souvent dit : comment imaginer une enième couleur ? inimaginable... pourtant si chaque couleur semble être une personnalité, voici une famille des couleurs... comme pourrait apparaître l'Inconnue couleur ? pas... alors l'inconnue couleur est celle qui reste en suspens par le truchement de l'élégance, soit, présence de ce qui ne saurait être visible, dans le geste d'e-lego : cueillant poignée - laissant le champ garder le reste, alors, dans le geste d'e-lego, la couleur incolorable aux yeux et au langage, l'incroyable : là où le geste se cherche, cette couleur, c'est quand on aime, je n'ai rien d'autre à dire. Je suis dans l'épreuve du manque de cette couleur inconnue, couleur de toi, ta couleur insue de l'oeil et du langage, qui se mélangerait à la mienne, qui feraient assemblée comme huile et eau l'émulsion. Etonnement du nouveau-né, comme prolégomène cette fois partagé. La verveine alors est cela, un e-lego où l'on se baigne. Le bain ô Toi : un bain comme prolégomène nous met un petit peu ensemble déjà, nous étonnant de l'élégance. oh... qu'ai-je à devenir laissant cela... tu te souviens je t'ai dit : je suis passée par toutes les couleurs... passée oui... et je refais le tour des couleurs encore... et du bain de cette élégance... tu me vois, ruisselante, comme laquée, ou déperlante... un air me fait frissonner... un rayon me dessèche... les sels de mon corps tracent des cartes scintillantes sur ma peau... Quelle vérité de moi j'ai si tu ne me lappes pas ? si tu ne me bois pas ? si tu n'absorbes pas ces émanations mélangées de nos élégances discrètes, violentes, révoltées, étendues, dressées, comme lueur lointaine, comme rougeoiement sous la cendre. Quelle vérité de toi de moi ? Quelle vérité de moi de toi ? Mais je n'y suis pas seulement. J'étais improbable. Je demeure improbable. Demeureras-tu, toi, impossible, impraticable ? Enid, mai 2009. ēlĕgantia (eligantia), ae ēlĕgans (eligans), antis
lĕgo, ĕre, lēgi, lectum : - tr. - a - amasser en cueillant, assembler, ramasser, cueillir, recueillir. b - prendre, enlever, voler, dérober. c - épier, surprendre. d - ramener à soi, retirer en pliant, enrouler, carguer. e - examiner (en passant), passer en revue, parcourir, suivre; suivre de près, effleurer. g - enlever en choisissant, choisir, élire, trier. h - recueillir par les yeux, lire, expliquer.
lĕgŭla, ae, f. : Sid. pavillon de l'oreille. | |
| | | Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
| Sujet: Re: étoffes de soie et nuées Lun 25 Mai - 21:17 | |
| http://bartlebooth.over-blog.com/article-3581421.html"J'ai dit cétoine parce que la cétoine est cet insecte d'or vert qui gît au coeur de la rose, parce que j'ai porté un jour l'orvet au poing, la main refermée sur tous les vents alizés, rose des vents et mort d'or, l'escarboucle aux rayons verts sur fond mordoré de l'orvet, de l'or vert de l'amour d'or. J'ai dit cétoine parce que si l'on pose comme prémisse que ce mot sert à désigner à la fois ta présence et ton absence rutilantes, l'insecte luxueux est le cœur même de la fleur qu'il dévore, le sexe même de la rose au centre de laquelle il gît. Ainsi la cétoine est la pierre de l'anneau de Gygès, gage de notre parfaite invisibilité dans l'amour. Au cœur de la rose pourpre, notre mort d'or vert (qui trouve sa résolution passionnelle dans l'iris, ma « belle dynamo » des couleurs, la nacre où nous brûlons) repose, foudroyée. .../... Pour ceux qui ont déjà passé la ligne l'équateur des espèces nous sommes reconnaissables et sel et seulement pour ceux-là. Puisque la rixe des couleurs la rose clouée du cuivre natif toute la rose s'est abolie en ton visage. Nous n'avons que la nacre pour réfléchir nos nuits et c'est l'encre invisible des réveils angoissés qui ne diffère de celle de la seiche que par la vitesse qui, séduite, l'irise." Extrait de La Rose et la cétoine. La nacre et le noir (Paris, Méconnaissance, 1959), de Claude Tarnaud, tiré de Poétes singuliers, du surréalisme et autres lieux, A.V. Aelberts & J.J. Auquier (10-18, 1971) : | |
| | | Enid
Messages : 76 Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: Re: étoffes de soie et nuées Mar 26 Mai - 15:48 | |
| Chère Isabelle, je suis étonnée et dans la grâce de cette découverte que tu me fais faire des textes de Claude Tarnaud, textes jamais lus, et sans regret car, ils arrivent à point nommé, comme battant dans la cloche de bronze fêlée de mes écrits, de mes traces, de mes graphes. Je vais les lire à haute voix, plusieurs fois, comme toujours pour entendre la résonnance et la vibration sourde de la fêlure. D'ailleurs, je viens de ne pas dire la vérité. Je l'ai déjà lu celui-ci dans l'ensemble -lien que tu donnes- une fois à haute voix, hier soir, en première lecture alors découvrant au fur et à mesure de mon écoute l'anticipation possiblement proche de mon regard de lectrice... un lapsus comme un cadeau de bienvenue qui crisse dans la paume de la main comme d'une lame, ou, lame de main au tranchant du langage effilé, ou, l'âme de la main comme l'Met j'entendrais peut-être aussi larme de main... l'arme... ? alors l'M en l'(ai)r de la perte... Pourquoi l'M ? Lire encore ? mystère de l'M est ton mystère. c'est l'arrogance (la transparence) sans frein comme le Noir est l'âme de la nacre et l'M est ton mystère puisqu'enfin nous voici, noirs prédateurs. Croisant très lentement, en silence, au-dessus du poème effaré. Le festin surprenant et la note claire, mais altérée, des coupes. Là où la voix se brise : impénétrable nonchalance.cétoine... certes, c'est dire : mystère de l'M en sédir pour désir... et j'ajoute : céladon... ancienne couleur de ma poétique. Merci. je cueille. et je graphe au trait sépia insolent et grave cette oeuvre de Claude Tarnaud. Enid | |
| | | Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
| Sujet: Re: étoffes de soie et nuées Mar 26 Mai - 16:56 | |
| Mots en connivence pigments d'âme Couleurs vivantes Amour en présence
Je trouve bien fabuleuse la déclinaison des rencontres, ici dans les textes de Tarnaud avec les tiens, Enid. Je ne connaissais pas ce collage, merci à toi pour ces échanges.
Bonne journée à tous ! | |
| | | Enid
Messages : 76 Date d'inscription : 09/02/2009
| Sujet: Re: étoffes de soie et nuées Mar 26 Mai - 17:03 | |
| Par le sceau de la Guivre givré sur le basalte
je suis possédé
soit dit en passant
telle la circonvolution infinitive
mon signe d’être nié
ou l’esse des profondeurs La violence des éléments
me voue au secret
La pierre noire des achoppements solaires
d’où une aigrette secrète
tout alentour Cet arbre est un transatlantique - - il appareille
de tous ses oiseaux - - et le vent
son pilote
le prend en charge parmi les fougères géantes du Port
jusqu’à la sirène du bateau-phare
l’oiseau-cardinal
de passage.
Claude Tarnaud POUR ACHEVER LE PHENIX LES FEUX DU DIAMANT
Dessin en'ID, 25 mai 09 - sur une oeuvre de Claude Tarnaud, "Ton corps dans la cage de mon regard"; bois, verre, photo; 35 x 23 x 5,5 cm | |
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| Sujet: Re: étoffes de soie et nuées | |
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