où Teresa Pinheiro aborde la question de la sublimation
Parler de la sublimation constitue, peut être, l'une des tâches les plus difficiles en Psychanalyse. Curieuse situation : si, d'une part, il manque au concept une approche métapsychologique, d'autre part, tous semblent savoir de quoi il s'agit. Cela veut dire, généralement, que l'on a des fortes chances de se tromper sur le plan théorique.
Chez Freud, la notion de sublimation a subi des modifications tout au long de son œuvre. Et au fur et à mesure que ces notions se succèdent, on a l'impression qu'il s'agit d'un concept qui recèle tout ou presque tout de l'ordre du psychique : tout entretient un rapport avec la sublimation. Et s'il comprend tout, il finit pour n'être rien. Cependant, nous ne pouvons pas nous passer de cette notion, encore moins Freud, pour qui la sublimation constitue, d'une certaine manière, la seule issue pour l'humanité. Aussi ce que l'on vise à la fin d'une analyse serait de l'ordre de la sublimation.
Mon intention n'est pas ici de traiter cette notion de façon exhaustive. Je soulèverai d'abord les problèmes qui me paraissent les plus délicats pour, ensuite, définir l'approche qui sera privilégiée, étant donné la pluralité d'aspects que recouvre la notion de sublimation. [...] […]
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Sam 2 Mai - 15:58
C'est toujours intéressant de suivre l'évolution d'une pensée. Quand on reprend, comme ici, celle de Freud sur la sublimation (merci à Irisée), on se surprend à vouloir y introduire, bien plus tôt, dans le texte, des notions découvertes ultérieurement.
Quand se débat pour Freud de quoi relève la sublimation, qu'il en fait le résultat d'un "dérivé" pulsionnel, le résultat d' une pulsion qui aurait loupé son but puisqu'il n'est pas de nature sexuelle, (génitale d'abord, étendue au corps par la suite), qu'elle tire l'homme vers le haut de sa nature "supérieure", arts, sciences etc... on mesure bien la progression de la pensée sur la notion de "jouissance". Une notion initialement indissociable du corps. ..et oui...comment parler de jouissance sans corps ?
De quelle type de jouissance parlons-nous, quand on se met à imaginer qu'elle puisse être de l'esprit ? Quel est le lien entre ce deux types de jouissance ?
Si le but de la pulsion garantit en son germe le moteur de la survie de l'espèce, la jouissance, elle, en ce qu'elle peut être aussi de l'esprit, en garantirait, de la même manière, sa survie.
C'est Borgès je crois qui a écrit quelque part qu'il aimait tout dans la vie, sauf les miroirs, parce qu'ils multipliaient les hommes.
Irisée
Messages : 22 Date d'inscription : 04/04/2009
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Mar 5 Mai - 13:09
« Si le but de la pulsion garantit en son germe le moteur de la survie de l'espèce, la jouissance, elle, en ce qu'elle peut être aussi de l'esprit, en garantirait, de la même manière, sa survie. »
de l'Amour : sublimation :-)
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Mar 5 Mai - 15:09
Oui la survie... de l'espèce...d'amour, dont l'Homme peut être capable.
Merci Irisée
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Mer 13 Mai - 11:52
"Le poème, l'oeuvre artistique, dit Lacan, vient leurrer le sujet au lieu de DAS DING, là où quelque chose ne peut être symbolisé par le langage et à la dignité de quoi est élevée la Dame de l'amour courtois. On peut entendre que c'est le rapport sexuel réussi, La Femme, que le poète dans sa production tente d'écrire. Et vous sentez bien que cette zone interdite, l'amour courtois l'approche, de maintenir des rapports érotiques de suspens, de retenue, dans la jouissance d'un infini déplaisir ...où cette "technique" d'inspiration fait entrevoir la livre de chair en jeu dans l'écriture...
L'on comprend aussi que le troubadour se met en position féminine du côté de cette Dame qu'il invente et à qui il fait lui demander quoi ? De ne pas débander, ou qu'on lui la coupe. C'est ce qu'on entend dans le "encore" féminin, j'y reviendrai ... La sublimation donc féminise..."
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Pour tous ceux qui s'aiment sur la terre comme au ciel... Dim 28 Juin - 18:17
Chipé sur le forum de Francis
Je t'aime les cieux ouverts... Amour de miel Je t'aime en cascade Dans l'eau de ma nuit
Isabelle
Dernière édition par Admin le Lun 29 Juin - 11:51, édité 1 fois
Francis Bismuth
Messages : 69 Date d'inscription : 08/02/2009 Age : 66 Localisation : Ile de France
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Dim 28 Juin - 18:21
Tu aimes qui ? J'espère que tu t'aimes tant soit peu, et qu'il en est de même pour les passants ici. Francis
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Lun 29 Juin - 12:00
Je m'aime tant que je me souviens... De cet élan qui vient
Peu t'importe qui j'aime Si de moi un nous me parsème
Isabelle
Francis Bismuth
Messages : 69 Date d'inscription : 08/02/2009 Age : 66 Localisation : Ile de France
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Lun 29 Juin - 12:27
Quel bonheur que tu t'aimes tant, chère amie. Un don qui m'accompagne et dont (...) tu n'imagines pas combien je te sais gré. Merci serait trop faible, Francis.
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Lun 29 Juin - 18:08
Je m'aime, tant que je me souviens....
N'exagérons pas !
Merci à toi Francis
Cauderane
Messages : 14 Date d'inscription : 12/02/2009
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Mar 7 Juil - 21:31
Admin a écrit:
Je m'aime tant que je me souviens... De cet élan qui vient
Peu t'importe qui j'aime Si de moi un nous me parsème
Isabelle
... eh bien ... j'aime, tout simplement.
Merci pour ce mo(t)aime (expression empruntée à Grand Corps Malade). Mots assemblés avec amour de soi, des siens ...
Bien à toi,
Cauderane
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Christiane Singer Lun 10 Aoû - 11:44
Bonjour à tous,
Dans "Eloge du mariage, de l'engagement et autres folies, Christiane Singer disait ceci:
"Entre le désir profond de se lier, de s'engager corps et âme, et le désir tout aussi profond de préserver sa liberté, d'échapper à tout lien, quel tohu-bohu ! Or, pour vivre ces exigences contradictoires et d'égale dignité sans être écartelé, il n'y a aucun secours à attendre ni de la philosophie, ni de la morale, ni d'aucun savoir constitué. Il est probable que les seuls modèles adaptés pour nous permettre d'avancer sont la haute-voltige et l'art du funambule. Un mariage ne se contracte pas. Il se danse. A nos risques et périls".
Toutes rencontres recèlent ce dilemne (dit l'aime), à la minute même où un attachement se profile. Me viennent des images d'enfance quand, à la fête nationale du Luxembourg défilaient des bergers avec leurs troupeaux de moutons..., puis, dans la foulée, un groupe de danseurs...trois pas en avant, deux pas en arrière...un peu comme le pas du funambule qui recherchera l'appui sécure dans ce balancement d'avant en arrière.
Irisée
Messages : 22 Date d'inscription : 04/04/2009
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Sam 15 Aoû - 0:45
Citation :
Il est probable que les seuls modèles adaptés pour nous permettre d'avancer sont la haute-voltige et l'art du funambule.
La métaphore… de « tout » engagement, quelqu'il soit. D'en reparcourir inlassablement le fil nous assure un minimum d'équilibre !
:- )
Admin Admin
Messages : 261 Date d'inscription : 07/02/2009 Localisation : Essonne
Sujet: Re: L'Amour (de soi, pour l'autre) Ven 16 Oct - 22:52